Quelques images et mots pour souligner la première vraie neige de l’hiver
Hier après-midi, Clément et moi sommes allé.e.s au Jardin botanique où nous avons marché et joué dans la neige, et pris des photos. Nous sommes resté.e peut-être deux heures dehors, sous les flocons lourds et mouillés, témoignant du temps clément.
Oublié le travail, oubliés les combats, oubliée la liste infinie de tâches à accomplir. J’étais la neige, j’aimais Clément, je regardais le vert foncé des sapins et des pins, le orange de certaines branches et feuilles mortes, le blanc bleuté de l’hiver naissant, le jardin chinois, ses toits suspendus dans le ciel, ses nénuphars fanés, et ça me nourrissait. Mieux que bien des aliments!
Dernièrement, j’ai cuisiné beaucoup trop de plats cuits, pour la Popote végane, (événement joyeux pour lequel j’ai préparé 16 pâtés au millet, plus des tests la semaine précédente), pour passer des légumes en grande quantité (on a reçu 2 gros paniers de légumes bios la même semaine, ça fait beaucoup!), pour nous réconforter (miam, des repas traditionnels!) et nous réchauffer (nous ne chauffons pas encore notre appartement puisque nous n’avons pas encore placé les plastiques aux fenêtres… ça viendra!!). J’ai aussi eu le malheur de goûter plusieurs pâtisseries végétaliennes dé-li-cieu-ses qui contenaient du sucre raffiné, ce qui m’arrive encore moins souvent que rarement.
Résultat : j’ai eu quelques glycémies très élevées cette semaine. Ça faisait plusieurs mois que je ne m’étais pas sentie aussi haute. C’est une sensation assoiffée et étourdissante dont je ne m’ennuyais pas!
Le fait d’avoir froid fait baisser ma glycémie
Toujours est-il que le fait d’aller jouer dehors, d’avoir froid, de revenir les doigts gelés et les fesses froides froides, ça fait baisser la glycémie. Je l’ai si bien senti, ça m’a ramené à des valeurs normales, ça m’a revigorée, ça m’a donné envie de ne plus jamais me laisser aller à manger ce qui me fait du mal. C’est si agréable d’avoir un taux de sucre à 4.5 mmol\L! Ça vaut vraiment la peine de me priver de desserts sucrés au sucre!
J’ai lu à quelques reprises que le fait d’avoir froid favorisait les graisses brunes plutôt que les graisses blanches1, et quelques études ont fait grand cas dernièrement, en liant une plus grande quantité de graisses brunes à une meilleure gestion du diabète2. Le froid et l’exercice m’ont toujours aidé à avoir des glycémies normales. Une expérience renouvelée aujourd’hui!
Au retour, j’ai été frappée par le son des voitures, omniprésent, trop présent. Du cœur du jardin, en revenant vers la rue Pie-IX (artère très passante dans l’est de la ville), à chaque 100 mètres, il prenait de l’ampleur. Quand on a rejoint la grande rue pour redescendre jusque chez nous, ça m’a abasourdie. Dire qu’on supporte ce bruit bruyant jour et nuit, 365 jours par année? Qu’on baigne tellement dedans qu’on en vient à le banaliser!
Que d’émotions différentes en peu de temps! De l’émerveillement enfantin sans arrière-pensée à la révolte légitime d’adulte réfléchie et pragmatique qui cherche justement à assurer un avenir sain à tous les enfants (et à toustes les individus) de toutes les espèces.
Pour le diabète, pour la santé, pour la tranquillité, pour la qualité de l’air, pour la sécurité, pour la paix, pour la planète, pour la durabilité, pour la beauté d’une ville calme et vivante, centrée sur les humain.e.s, de grâce, exigeons des villes sans voitures! Ou plusieurs rues, à tout le moins, pour une transition bien vécue!
1. Brown Adipose Tissue Improves Whole Body Glucose Homeostasis and Insulin Sensitivity in Humans.↩
2. Temperature-acclimated Brown Adipose Tissue Modulates Insulin Sensitivity in Humans.↩
Crédit photo : Clément Courte
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