Hier soir, 7 diabétiques et une conjointe de diabétique sont venu.e.s souper chez nous. C’était une rencontre de diabétiques comme je souhaite vivre depuis longtemps. Simple, conviviale et motivante pour aller de l’avant.
Cela fait longtemps que je prépare de telles rencontres. Depuis que je vis sans insuline, je poursuis une quête à temps presque plein, celle d’aider d’autres diabétiques à mieux vivre leur diabète. En parallèle, je poursuis aussi la quête d’aider des gens à adopter un mode de vie plus durable et éthique. Heureusement, la santé, la viabilité et l’empathie sont totalement compatibles. Donc, je cherche à entrer en contact avec des diabétiques, à créer des liens et à partager le meilleur de mes dernières années de recherches et expériences : le végétalisme, les plantes médicinales, l’exercice physique, les modes de vie durables, l’acceptation de soi…
C’est assez difficile de rejoindre des gens car je me suis auto-édité, je marche à contre-courant (aucun géant financier ne fait la promotion de l’autonomie face aux médicaments, du végétalisme, du vélo, de la simplicité volontaire), et je ne suis pas familière avec la plupart des médias de masse. Je suis gênée d’envoyer des communiqués de presse, d’écrire à des journalistes, à des radios, et encore plus à la télé. Les associations de diabétiques ne veulent pas entendre parler de moi…
Tout ça pour dire que je me sens choyée d’avoir réuni ces personnes hier soir. Ça commence à décoller, je commence à me faire connaître. Et surtout, surtout : ça me fait du bien de discuter avec d’autres diabétiques. J’ai beau bien me contrôler, avoir le conjoint le plus compréhensif au monde, vivre avec des colocs qui mangent comme moi, je reste une personne diabétique entourée de non-diabétiques, et j’aime me sentir entourée, comprise, “comme les autres”. À vivre les mêmes douleurs, combats, contraintes. Même si je considère, au final, ne pas tellement souffrir de mes “contraintes” qui sont des choix. Même si je suis “diabétique et joyeuse”. Même si toustes ont un vécu différent, je me reconnais en chacun.e, je sens que mes efforts portent fruit, et c’est profondément soulageant.
Nous avons fait un tour de table durant lequel chaque personne a parlé de son type et de son expérience de diabète, puis nous avons mangé et discuté de diabète et d’autres choses. J’avais préparé, toute la journée, un petit festin de bouilli de champignons aux légumes, de tourtière au millet (recettes à venir), de végépâté aux betteraves, de salade verte, de salade de légumes d’automne râpée, et de pommes à la tartinade de noisette au caroube. Je pense que ça a été apprécié! On a aussi discuté des prochaines rencontres, et nous en sommes venu.e.s à la conclusion que des cours de cuisine ou des trucs concrets pour les entre-rencontres seraient bienvenus. Super, ça fait donc maintenant officiellement partie du programme.
Merci à cellis qui ont participé à la rencontre d’hier soir! J’invite toustes les diabétiques qui le souhaitent à se joindre à nous. Plus on est de diabétiques, plus on rit! Ne ratez pas la prochaine rencontre.
Et vous, quel effet cela vous fait de vous réunir entre diabétiques ou entre personnes d’un même groupe? En ressentez-vous le besoin?
Crédit photo : Clément Courte
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